REPLAY DU MARDI 15 JUIN 2021

Les enjeux d'une nutrition préventive et thérapeutique

Animé par :

Programme :

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Un véritable enjeu de santé publique

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Faire d’abord évoluer les mentalités

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Les vertus d’une approche préventive

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La nutrition, le « parent pauvre » du parcours de soin ?

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Quel écosystème de thérapeutes pour le patient ?

Intervenants

Questions posées sur le chat en direct : 

Question 1 : Internaute : Quelle proportion de vos patients s’intéresse concrètement à leur alimentation ?

Laurence BLOUIN : Les patients qui s’intéressent directement à leur alimentation ne sont pas très nombreux, en général, c’est nous kinés qui allons les sensibiliser. Actuellement, on est vraiment dans un changement d’idée, et les médias nous aident là-dessus car ils commencent à diffuser un certain nombre d’informations. En outre, nous dans notre façon de les traiter, dans notre bilan, on les sensibilise au sujet et donc on les intéresse au sujet : au travers de questions que l’on va poser régulièrement, au travers de bilan que l’on va faire, de questionnaires que l’on va administrer… Ainsi, les patients vont commencer à creuser le sujet « …ah mais il y a une relation entre l’intestin et le reste? » et donc quand on leur explique que autour de l’intestin il peut y avoir tout un tas de symptômes, et en traitant ces symptômes, on peut déjà réguler un certain nombre de choses…
Mais au départ, c’est rare d’avoir des patients qui s’y intéresse directement.

Question 2 : Internaute : Question pour Mathieu : quelles applis utilisez-vous pour le suivi nutritionnel de vos patients ?

Mathieu SFEIR : Traditionnellement j’ai tendance à ne pas trop orienter les patients, c’est à dire que je leur en donne 2 et ils choisissent en fonction de l’interface.

En général, les plus classiques sont « Myfitnesspal » et « Fatsecret ». je m’en sers uniquement pour établir les carnets alimentaires et éventuellement dans l’année, pour re contrôler, si je me rends compte que les mouvements de poids par exemple sont très différents de ce que j’ai mis en place..c’est le moment ou je commence à me poser des questions sur le suivi du plan alimentaire, et j’en profite pour redemander un 2ème voir un 3ème carnet alimentaire pour contrôler que ce j’ai mis en place est plus ou moins suivi, qu’on ne s’étonne pas des résultats aléatoires avec quelqu’un qui ne suit absolument pas ce que l’on met en place.

 Question 3 : Internaute : 30g de fibres ça représente quoi ? 

Mathieu SFEIR : 30g de fibres ça représente beaucoup…c’est a dire que Dans une alimentation standard, , s’y on n’y fait pas attention on est souvent à quasi moitié moins. Souvent, pour des patients qui n’ont pas spécifiquement d’intérêt pour la nutrition, mes patients se retrouvent généralement entre 15 et 20g s’ils ne sont pas de gros consommateurs de pain, car avec le pain ça peut monter très vite. Pour se représenter : 100g de flocon d’avoine = 10-11g de fibres dont la moitié en fibre solubles. Pour 100g de tomates, on est 1,5g de fibres

Question 4 : Internaute : Comment se traite un excès de potassium ?

Claude LAGARDE : En principe, si nos reins fonctionnement bien il ne doit pas y avoir un excès de potassium, notre organisme est tellement « intelligent » qu’il n’accumule pas de potassium inutilement. Par contre, le problème peut être l’interprétation des analyses. Un bilan ionique (sodium potassium chlore), s’il présente trop de potassium, ce n’est pas parce que la personne a trop de potassium, c’est parce que la personne est trop acide, et le potassium sort des cellules…et dans le bilan, le potassium est le reflet acido-basique et le sodium est le reflet hydro-ionique mais il s’agit donc d’une concentration d’acide ou d’hydrogène dans un certain volume… L’interprétation « vous avez trop de potassium, ou trop de sodium » est donc une méprise.