Prise en charge médicale et chirurgicale des ruptures massives de la coiffe des rotateurs

Plateau TV lors de la 7ème journée Niçoise de Chirurgie –à Nice le7 Avril 2018 

Avec la participation de :  

  • Dr Jean marc GLASSON, chirurgien orthopédiste 
  • Dr Hichem CHENATIA, médecin du sport  
  • Dr Laurent NOVE-JOSSERAND, chirurgien orthopédiste 
  • Patrick ZANETTI, ostéopathe 

Les ruptures massives de la coiffe des rotateurs ont une présentation clinique très variée et par conséquent des attitudes thérapeutiques multiples. Entre une atteinte dégénérative lentement progressive chez la personne âgée avec une demande fonctionnelle limitée, et une large rupture traumatique chez un travailleur manuel il n’y a aucune commune mesure. 

L’urgence d’un diagnostic précis, la place de chacun des thérapeutes, le bilan iconographique et le résultat escompté sont très différents. Il est important de définir et détailler avec précision la lésion et son contexte. Une lésion de 2 tendons ou plus, est communément admise comme « rupture massive ». La localisation lésionnelle, la rétractation, l’atrophie musculaire et/ou sa dégénérescence ainsi que l’environnement anatomique de l’épaule et les antécédents du patient sont autant de facteurs déterminants mais non exclusifs à une bonne indication. La place de chacun des acteurs doit être définie avec concertation et doit se présenter comme complémentaire et non-concurrentielle. 

La chirurgie reste une option majeure dans ce contexte. La réparation de la coiffe des rotateurs sous arthroscopie, les transferts musculaires (Latissimus Dorsi, Trapèze inférieur), et l’arthroplastie inversée de l’épaule sont autant d’indications qui pourront s’appuyer sur une préparation de kinésithérapie et une rééducation post-opératoire adaptée et spécifique. Le traitement médical conservateur a une place élective au palliatif ou en complément, notamment pour ce qui est du long biceps et des réparations de la coiffe. Il reste cependant à définir sa place en termes de bénéfice/risque pour le patient et bénéfice/coût pour la société. 

La caractérisation précise des larges lésions de la coiffe dans leurs contextes cliniques sont les préalables indispensables à une bonne prise en charge thérapeutique.