A LA RECHERCHE D'UN CONSENSUS :
LES TESTS FONCTIONNELS EPAULE & CHEVILLE FONT-ILS L'UNANIMITE EN 2023 ?

« Après un traumatisme ou une intervention chirurgicale, l’objectif de la rééducation est d’orienter la récupération fonctionnelle pour permettre un retour au sport (RTS) et un retour à la performance (RTP).
Le plus souvent ce sont des sports à pivot/contact ou armer/contact nécessitant une excellente récupération analytique et fonctionnelle qui ne doit pas s’appuyer seulement sur les délais post-op ou sur l’évaluation de force même avec un bilan isocinétique.
Les tests fonctionnels se sont avérés être des prédicteurs primordiaux aidés par les tests psychologiques pour le RTS et le RTP.
Une étude de P.Kristis dans le BJSM en 2016 montre que 23% des sujets passent des tests pour le RTS après un LCA opéré en sachant que les tests diminuent de 60% le risque de re-rupture.
Aussi faisons le point pour savoir s’il y a un consensus en 2023 sur les tests fonctionnels. »
Patrick BERDOULET - kiné du sport, ex Equipes de France de volley, golf
DES NOUVELLES APPROCHES DANS LA REEDUCATION DES LESIONS DU LCP QUI CHANGENT LA DONNE !

« L’atteinte du ligament croisé postérieur (LCP) est un sujet qui porte régulièrement à confusion pour les cliniciens car il est moins abordé dans la littérature que les structures adjacentes.
L’expérience clinique et les données issues de publications récentes nous permettent d’optimiser nos prises en charge de façon pluri-disciplinaire. Nous présenterons une vision nouvelle sur la rééducation après rupture et après ligamentoplastie du LCP en utilisant des critères modernes pour la progression et le retour au sport.
Ce thème sera approfondi en abordant les différentes phases de prise en charge et les critères de progression jusqu’au retour à la compétition. »
Alexandre THOMAZI - kiné du sport Institut de Rééducation du Sportif Bordeaux Chartrons
GARDEZ LE CONTROLE !
EVITEZ LES RECIDIVES APRES UNE 1ère LUXATION GLENO- HUMERALE !

« 95% des luxations gléno-humérales sont antérieures et d’origine traumatique. Elles peuvent survenir en cas de chute directe sur le moignon d’épaule, de réception bras tendu, ou bien en cas de mouvement d’armer (ou s’en rapprochant). Cet évènement, aussi traumatisant d’un point de vue biomécanique que psychologique, peut conduire par la suite à une appréhension plus ou moins consciente et non sans conséquence pour le patient.
La prise en charge se doit d’être adaptée au patient en fonction des déficits identifiés, du type de sport pratiqué et du poste occupé. L’objectif premier de cette rééducation, au-delà de la récupération de la fonction, reste le retour à la pratique sportive et l’absence de récidive. Nous verrons à travers cette présentation quels sont les facteurs de risques de récidive et quels moyens permettent de répondre au mieux aux objectifs cités. »
Kévin LEMARIE - kiné du sport Institut de Rééducation du Sportif Bordeaux Chartrons
ALIF OU PROTHESE DISCALE :
QUELLES INDICATIONS POUR QUELS PATIENTS ?

« Le disque intervertébral est un élément majeur du rachis lombaire. Il est assimilé à un amortisseur capable d’absorber les contraintes mécaniques de l’ensemble de la colonne vertébrale. L’atteinte de celui-ci entraîne ce que l’on appelle une discopathie.
Les discopathies lombaires entraînent des lombalgies pouvant être invalidantes pour le patient dans sa vie personnelle et professionnelle.
Afin de remédier à cette discopathie, nous pouvons réaliser 2 types d’interventions par voie antérieure : soit une arthrodèse lombaire (ALIF), soit une arthroplastie lombaire.
Le choix de l’une ou de l’autre de ces techniques opératoires dépend du terrain, de l’âge, de l’équilibre sagittal et de l’usure globale du rachis lombaire du patient.
À travers cette communication nous définirons de manière plus précise les populations de patients les plus adaptées pour la réalisation de l’une ou l’autre de ces interventions.
Nous proposerons également un protocole de rééducation péri-opératoire afin d’accompagner au mieux le patient atteint de discopathie. »
Dr Nicolas POINTET - Chirurgien orthopédiste du rachis Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine
QUE SIGNIFIENT CES CICATRICES ?

« Dans cette présentation intitulée re live LCA, nous vous présenterons avec Thibaut Noailles, nos 2 techniques chirurgicales de reconstruction du ligament croisé antérieur en direct différé.
La chirurgie moderne du ligament croisé antérieur impose la recherche des lésions associées (méniscales, ligamentaires et cartilagineuses).
Ces différentes lésions doivent être réparées ou reconstruites lors de cette intervention, sous peine d’un échec de la ligamentoplastie du LCA.
Elles nécessitent souvent un ou des abords chirurgicaux complémentaires
Nous expliquerons à quoi correspondent donc les différentes cicatrices que l’on peut observer après cette chirurgie et leur utilité dans la prise en charge de ce traumatisme global du genou. »
Dr Matthieu SANCHEZ & Dr Thibaut NOAILLES - Chirurgiens orthopédistes Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine
NOUVELLES PERSPECTIVES SUR LES INDICATIONS AMBULATOIRES APRES UNE INSTABILITE GLENO-HUMERALE ANTERIEURE !

« L’instabilité gléno-humérale antérieure est un véritable problème de santé publique avec une incidence du 1er épisode d’environ 8/100 000 habitants par an en France. Elle peut entrainer douleur et une limitation fonctionnelle. Bien que le traitement rééducatif reste souvent la première ligne de traitement, il existe des cas où une intervention chirurgicale est nécessaire.
La prise de décision doit être individualisée, en tenant compte des caractéristiques spécifiques de chaque patient tels que l’âge, le degré d’instabilité, les antécédents de luxations, la présence de lésions associées et les objectifs fonctionnels du patient. Différentes procédures chirurgicales sont disponibles, telles que la réparation capsulaire, la réparation du labrum, la reconstruction du ligament gléno-huméral inférieure et la stabilisation osseuse. La réhabilitation pré et postopératoire joue un rôle crucial dans la réussite à long terme de l’intervention chirurgicale.
En conclusion, l’instabilité gléno-humérale antérieure peut nécessiter une intervention chirurgicale pour restaurer la stabilité et la fonction de l’épaule. Les indications chirurgicales doivent être soigneusement évaluées. Le docteur Pierre Lavignac nous apportera à travers les preuves scientifiques et les dernières recommandations internationales, les éléments à prendre en considération dans cette évaluation afin de garantir une approche individualisée et adéquate. »
Dr Pierre LAVIGNAC - Chirurgien orthopédiste Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine
RUPTURE DES ISCHIOS, UNE URGENCE DIAGNOSTIC ET THERAPEUTIQUE !

« La rupture proximale des ischio-jambiers (biceps fémoral, semi-membraneux, semi-tendineux) est une lésion rare et encore parfois méconnue. Il existe pourtant une indication chirurgicale formelle de réparation dans les ruptures totales et/ou rétractées. De plus, cette réparation est à réaliser dans un délai maximum de 3 semaines à 1 mois de la rupture pour obtenir les meilleurs résultats.
Nous allons voir en s’appuyant sur la littérature récente les modalités actuelles de prise en charge de ces lésions issues d’accidents sportifs ou domestiques. Une suspicion clinique rapide reste essentielle pour organiser au plus vite les examens paracliniques (échographie et surtout IRM) et la chirurgie en milieu spécialisé. Je laisserai ensuite la parole à Monsieur Locatelli et Monsieur Dedieu pour détailler la phase essentielle de rééducation et réathlétisation post opératoire. »
Dr Matthieu GARCIA - Chirurgien orthopédiste Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine
QUELLE EST LA PLACE DE LA TOXINE BOTULIQUE DANS LES LESIONS OSTEO-ARTICULAIRES ?

« Les injections de toxine botulique de type A, très connues dans de nombreuses spécialités (ophtalmologie, urologie, MPR neuro-orthopédique…), se font progressivement une place dans la prise en charge médicale des les pathologies ostéo-articulaires dégénératives et en médecine du sport.
Ces injections, hors AMM à ce jour, doivent être considérées en cas d’échec d’un traitement médical complet. Les sites d’injections sont multiples en fonction des pathologies : intramusculaire pour les tendinopathies, les syndromes myofasciaux et les conflits articulaires ou neuro-vasculaires ; intra-articulaire dans le cadre des arthropathies ou intra-dermique pour les douleurs neuropathiques.
A l’aube de la médecine régénérative (PRP, cellules souches…), la toxine botulique semble avoir une carte à jouer. Si certaines indications, avec des preuves scientifiques établies, répondent bien au traitement par toxine botulique, la littérature reste récente et relativement hétérogène concernant d’autres potentielles indications. Présentation de l’aspect pratique de ces injections et tour d’horizon de leur principales indications en 2023. »
Dr Thomas DESEGAULX DE NOLET - Médecin du sport Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine
QU'EN EST-IL DE LA LESION DU LIGAMENT CROISE POSTERIEUR DU GENOU EN 2023 ?

« La rupture du ligament croisé postérieur (LCP) est une lésion traumatique plus rare que la blessure au niveau du ligament croisé antérieur. Elle survient dans des accidents à haute cinétique et sa prise en charge, diagnostique et thérapeutique, est peu connu des professionnels de santé. Or, une rupture du LCP non traitée entraine à moyen et long terme des lésions cartilagineuses majeures.
Le protocole de rééducation sur le versant conservateur, est complexe avec des données différentes dans la littérature. Sur le versant chirurgical, la décision opératoire est parfois difficile avec des critères objectifs et subjectifs qui varient selon les auteurs.
À travers cette communication, nous vous présenterons un travail multidisciplinaire, kinésithérapeute et chirurgien, avec une revue récente de la littérature, pour vous proposer une attitude claire sur la prise en charge d’une rupture du ligament croisé postérieur. Nous vous remettrons un protocole de rééducation pour être en accord avec les dernières données de la science sur ce sujet difficile. »
Dr Thibaut NOAILLES - Chirurgien orthopédiste Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine
PROGRAMME DE PREVENTION DE L'INSTABILITE DE D'EPAULE ET QU'EN EST-IL DU PRE-HAB D'AVANT-MATCH ?

« Que l’on me donne six heures pour couper un arbre, j’en passerai quatre à préparer ma hache. »
ABRAHAM LINCOLN
Au rugby l’articulation de l’épaule est très exposée, que ce soit dans les phases défensives, les phases de ruck, les mêlées ou les phases offensives.
Mais qu’est-ce qu’une pré-hab ? Généraliste ou spécifique, comment l’individualiser au mieux, pour qu’elle soit courte et pertinente.
Je vous présenterai une pré-hab type post instabilité d’une épaule, pathologie que l’on rencontre régulièrement dans le rugby.
Pour finir, 7mn par jour, 4 fois par semaine, 40 semaines par an, ça fait pas mal de temps pour aiguiser sa hache.
Loic ARNOUL - Kiné du sport Union Bordeaux Bègles Rugby
QUELLES SONT LES DIFFERENCES DE REEDUCATION ENTRE ALIF ET PROTHESES DISCALES ?

La différence de rééducation suite à une intervention avec une technique d’arthrodèse antérieure (l’ALIF) et le remplacement du disque intervertébral par une prothèse devrait découler d’une simple logique … il faut stabiliser l’arthrodèse …et mobiliser la prothèse discale …
Et si ce n’étais pas le cas ? … C’est ce que je vais vous exposer en 15 minutes. Grâce à la compréhension de l’anatomie et de la biomécanique vertébrale, la réalisation du projet rééducatif, ainsi qu’un package d’exercices adaptés au type d’opération choisie, sera très structuré.
La connaissance, des indications et des contre-indications des techniques rééducatives, va nous permettre de nous maintenir dans un cadre scientifique pour le bon traitement du patient à court et long terme.